jeudi 8 décembre 2011

Qu’est ce que vous avez vu? Vos photos pour une exposition!

"Vous l'aurez sans doute remarqué, depuis le début de la semaine, l'exposition "forêts" a pris place sur les murs de la bibliothèque du 30 rue Saint Guillaume. Elle est le fruit d'une collaboration entre Sciences Po Environnement et la Bibliothèque, et est réalisée à partir des affiches offertes par la fondation GoodPlanet dans le cadre de l'année internationale de la forêt.
La prochaine exposition prolongeant ce partenariat aura pour thème "le voyage pour unique destination".
Ce dont on se souvient le plus dans les voyages, c'est souvent les départs, les arrivées, et ce qu'il y a entre: le trajet, l'aventure des correspondances et des moyens de transport les plus atypiques. On voit défiler les paysages, on prend conscience  de la distance, on a faim, on a soif, on fera, pourquoi pas, une étape. On fait aussi connaissance avec ses compagnons de voyage, parfois on en rencontre. Ces longues heures d'attente effervescente peuvent devenir le moment fort du voyage, et l'on peut chercher à les rendre encore plus uniques, en choisissant le train, le bus, la péniche, le vélo, pour mieux gouter aux espaces qu'on traverse, plutôt que de défier l'espace et le temps en montant dans un avion.
Si vous avez vécu de telles expériences de voyage, envoyez nous vos photos (margot.hovsepian@gmail.com) avant le 31 décembre 2011, les meilleures seront choisies pour former la prochaine exposition : "le voyage comme unique destination". "

mardi 22 novembre 2011

Bréviaire de mon rapport personnel et politique à l’usage de l’avion,

Simon Persico

J’aime voyager. Je suis assez bon en calcul. Et je suis un peu écologiste. Un jour, du coup, je me suis amusé à compter quelle quantité de C02 mes voyages rejetaient dans l’atmosphère. J’ai comparé cette quantité entre plusieurs modes de transports.

Et je me suis rendu compte de différences phénoménales ! (voir le graphique ci-dessous)

En moyenne, pour un voyage de 100km, un voyage en avion émet 284 kg de CO2. En voiture, si l’on est 4 dans la voiture, c’est 188 kg (341 si l’on est seul !) ; En bus, c’est 117 kg de CO2 tous les 100 km. Et en train, il n’y a pas photo : le train est 10 fois moins polluant que l’avion : 026 kg équivalent pétrole, soit 258 kg de CO2 économisés.

Si l’on raisonne cette fois en kg équivalent pétrole (je fais partie de ceux qui pensent que l’électricité, parce qu’elle est produite par des centrales nucléaires, est aussi polluante), les résultats sont tous aussi probants : 89 kgEP pour l’avion, 68 kgEP pour la voiture, 36,6 kgEP pour le bus et 33 kg EP pour le train !

Graphique 1 : Consommation et pollution engendrés par différents types de transports (pour 1000 km par passager) (source : www. Ademe.fr)

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Alors j’ai réfléchi ! En bon voyageur un peu écologiste que je suis, je me suis décidé à suivre deux règles de comportement individuel.

  1. D’abord, me poser sept fois la question de mon besoin/envie de faire le voyage avant d’acheter le billet. Pas la peine de dépenser tant de sous et d’énergie pour un voyage dont on n’a même pas envie ou qui n’est pas nécessaire (j’inclue le bonheur personnel dans cette nécessité) ! Ne pas rejoindre mes amis en Guadeloupe pour 10 jours par exemple. Cela n’a pas trop de sens et le ratio bonheur individuel/coût financier et écologique m’a fait pencher pour des vacances dans les Alpes à la place. Je sais que cette position est parfois mal comprise, que je passe pour une rabat-joie à ne pas vouloir partir me faire bronzer dans l’hémisphère Sud. Mais je suis fondamentalement convaincu que l’époque où l’on pensait se débarrasser de la notion physique de distance est révolue. Que l’homme vit dans une planète finie, et que l’idée selon laquelle un être humain peut se permettre de faire des dizaines de milliers de kilomètres de voyage par an est une idée périmée. Elle est physiquement périmée. Il me faut cependant avouer que, à l’étape 1, je réponds souvent oui. Je vous l’ai déjà dit : j’aime voyager. D’où la règle 2 !
  1. Voyager en train ou en transport en commun chaque fois que c’est possible. Cette règle est un peu plus complexe. Tout réside dans ce que l’on entend par « chaque fois que c’est possible ». En ce qui me concerne, j’ai donc décidé de ne voyager qu’en train ou en transport en commun à l’intérieur de l’Europe. L’Europe est en effet est un espace intégré et réduit, dans lequel les lignes de trains sont de qualité. Il est tout à fait possible d’acheter son billet depuis la France. Ceci est encore plus vrai en France, dans la mesure où les lignes TGV sont extrêmement rapides et fiables. C’est vrai que c’est souvent cher, et souvent plus long que l’avion. En moyenne, un voyage en train entre deux capitales européennes est plus cher qu’un voyage en avion. Cela est fondamentalement anormal quand on sait la différence d’impact environnemental qu’entraîne le choix de prendre le train plutôt que l’avion. Mais cela a aussi des côtés agréables. En tant que chercheur en science politique, j’ai récemment été invité à participer à une conférence à Catane, en Sicile. Bien sûr, le réflexe de tous mes collègues a été de prendre un avion entre Paris et Catane, pour un coût moyen de 275 euros par personne et une durée d’environ 4 heures (de porte à porte). En ce qui me concerne, j’ai opté pour un train de nuit vers Naples, suivi d’une traversée en bateau de Naples vers Catane (idem au retour). Cela m’a coûté 120 euros supplémentaires (ce qui n’est pas une paille pour un doctorant comme moi). Heureusement, l’association Sciences-Po environnement m’a aidé à couvrir une part non négligeable du surplus. Mais cela m’a aussi offert un magnifique lever de soleil sur le pont du bateau, alors que nous croisions le détroit de Messine. Ce voyage, plus lent bien sûr, m’aura aussi permis de prendre mon temps, de bien travailler dans le train, de manger une excellente pizza napolitaine et de discuter avec des routiers siciliens dans le bateau. Une réussite !

Cela étant, je persiste à penser que ces règles de vie individuelles, même si, au final, elles sont assez faciles à mettre en œuvre, en ce qui me concerne, devraient être favorisées par la collectivité publique. Au lieu que le fait de passer de l’avion au train soit découragé, il faudrait qu’il soit encouragé. Cela passe par deux mesures très simples.

Taxer le kérozène ! Ce carburant, qui est le plus polluant de toute la gamme des hydrocarbures, est aussi le seul qui ne soit pas taxé. Il paraît urgent qu’il soit taxé au moins à la même hauteur que l’essence (soit à hauteur de 60%). On se rendrait alors compte du vrai coût de l’avion et le train serait immédiatement plus compétitif ! On pourrait par ailleurs utiliser les ressources financières issues de cette taxe à l’amélioration des lignes de transports ferroviaires.

Arrêter de construire des aéroports dans les villes de taille moyenne pour favoriser le développement des compagnies low-costs ! J’apprends qu’une ville comme Valence souhaite étendre son aéroport local (à Chabeuil), pour y accueillir des lignes low-costs permanentes. C’est une pure aberration écologique et économique, surtout quand l’on connaît l’existence d’une gare TGV, qui se situe à 2h15 de Paris et 35 min de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. De fait, toute construction d’aéroport rend plus intéressant l’usage de l’avion. Quand on sait les conséquences néfastes que l’usage immodéré de l’avion peut avoir sur la vie des riverains, le réchauffement climatique et l’empreinte écologique en général, sans pour autant créer plus d’emploi qu’une solide politique ferroviaire, agrandir un aéroport devrait être la dernière des priorité !

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Naples et le Vésuve au moment du départ

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Le passage devant le détroit de Messine lors du voyage aller

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Soleil qui se couche sur l’Etna lors du retour

lundi 21 novembre 2011

Ecrire pour nous… FR

Vous pouvez raconter les bonnes histoires de vos voyages verts?

Vous connaissez des études sur l’impact environnemental de transport?

Vous connaissez des voyages historiques?

“Partir Vert” veut dire quoi pour vous?

On vous écoute!

Nous-écrivez à partirvert@gmail.com

Write for us…

Any good stories about your green travels?

Any environmental studies about transport?

Know about some great historical excursions?

What does “partir vert” mean for you?

It would be great to hear all about what you’ve done!

Write for us: Send us an email at partirvert@gmail.com if you have any ideas!

jeudi 17 novembre 2011

Partir Vert – more than just a financial support…(EN)

What does Partir Vert mean to you?

When the Assocation Sciences Po Environnement carried out a carbon analysis in 2009 we found out that more than 80% of our carbon emissions were related to travel. A bit of a shock perhaps but it made sense when we thought about how much students, professors and associates moved around it made sense. On the one hand this mobility of people was an integral and enriching part of life at Sciences Po. On the other hand something had to be done to reduce the impact of this.

So, what did we do? We came up with a financial support for those who switched to less emitting forms of transport such as the train or the bus or even the bike etc. Furthermore we help pay for offsetting your flights.

What’s more though, we started thinking about travelling in general. When you leave for another country how do you get there? What does the journey mean to you? For us, it’s a time to reflect, to meet different people, a bubble between your two destinations. I know I have so many stories from the journey itself which were more than half of the fun. I’ve also used that time to rest, to read, to break away from every day life or even to get the work done for my final destination. It’s also a transition which you can really experience, you can follow the changing scenery and see the changing architecture and history. Think about what travelling means to you?

On top of that do think about your impact when you leave. There’s an English saying about travelling “take only photos, leave only footprints”. I would change this to “take only photos, leave no carbon footprint”. So think about what “partir vert” (travelling green) means to you as well?

Think about it, and I look forward to hearing more about our journeys…